samedi 6 décembre 2014

Tafraoute, comme tout le Maroc a subit la rage et le deploiement des forces de la nature cet hiver, dont voici quelques images et videos de ces moments que mere nature a bien exprime' a sa maniere.
le lien suivant est la pour activer en un seul click ses moments vecue par les habitants Tafraoutis. Tassrirte est hors zone d'acces vue que l'eau apportee par l'oued vient d' en haut....
https://www.youtube.com/watch?v=9wOdfqTg6z0&feature=player_embedded


 

 

 

mercredi 3 décembre 2014

Voici quelques Photos de Walid Aboubaker OUCHAGOUR, l'heritier directe et fils unique de Feu  Idriss Ouchagour, que sa maman Nadia Bouhanou Ouchagour a bien voulu faire publier sur cette page pour la famille.






Litige foncier à Tassrirt

Les habitants crient à la spoliation du site d’Aït Soual


C’est l’histoire d’un différend autour d’un foncier agricole, entre les habitants, prétendants au droit de propriété, et l’administration des domaines privés de l’Etat de Tiznit. Les habitants des douars voisinants d’Aït Bensaîd, Talat N’Sma, et Taourirt Abanarn dénoncent, via une pétition d’une quarantaine de signataires propriétaires, une spoliation pure et dure, sous le régime autoritaire du protectorat de leur terrain qui appartient aujourd’hui au parc foncier du domaine privé de l’Etat. Les péripéties de cette affaire se sont déroulées en 1950. Lorsque les autorités coloniales décidèrent d’utiliser le terrain agricole dit Aït Soual, dans la commune de Tassrirt, province de Tiznit, pour y aménager en dur un site abritant bains pour cures anti-parasitaires du cheptel de la tribu. Sis à quelques encablures de ces douars, le terrain d’Ait Soual, nommé auprès de l’administration des Domaines par «Tafraout Etat 14», s’étale sur les 5400 mètres carrés au sein d’un vaste et fertile verger où les habitants s’adonnaient à la culture des céréales, l’arboriculture et y abreuvaient leur bétail. Mais qu’est-ce qui a engendré cette levée de boucliers des habitants en ce moment précis? En ces temps de rareté d’eau consécutive à une sécheresse ardue dont pâtit la région, c’est autour du puits d’eau qui s’y trouve qu’une véritable bataille est livrée par les habitants d’un autre village. Ces derniers se sont ingéniés à procéder à la location du site convoité auprès de l’administration du domaine privé de l’Etat pour la réalisation du projet d’adduction d’eau à leur village. Voilà pourquoi les habitants propriétaires s’élèvent pour dénoncer «l’appropriation illégale» par les domaines de ce terrain qu’ils considèrent toujours comme leur propriété privée. Ils dénoncent d’une exploitation sereine de cette terre héritée de leurs aïeuls, jamais mises en cause par aucun éventuel ayant droit. «Nous avons toujours exploité cette terre, avant et même sous le régime colonial; nous avons continué à le faire depuis son départ jusqu’à hier; à preuve, les centaines d’amandiers nouvellement plantés dans nos parcelles cultivées», argumente-t-on. Mieux, ces habitants récusent même la procédure d’appropriation de base de ce terrain par les autorités coloniales. Pour eux, celles-ci ont recouru aux services de feu Cheikh (agent d’autorité représentant du Makhezen à l’époque) de la tribu de Tassrirt pour «s’emparer» du terrain. En fait, selon les documents administratifs existants, il ne s’agit pas d’une expropriation réglementaire, comme c’est d’usage dans des cas similaires ; mais d’une donation par ledit agent de cette parcelle incriminée. L’acte portant n°144 du 17 mai 1950, est authentifié au tribunal coutumier de première instance de Timghlcht. Document dont la légalité est contestée par les antagonistes des domaines privés de l’Etat. «Et pour cause. D’abord le donateur en question prétendant propriétaire, forcément sous pression des colonisateurs, n’est aucunement propriétaire du moindre terrain en l’occurrence; habitant un autre village lointain du site en litige». Par ailleurs, les noms des témoins que l’autorité du protectorat a consignés dans l’acte de témoignage de propriété portant n°143 du 17 mai 1950, «sont étrangers à la région et n’ont aucune liaison de propriété avec les terrains d’Ait Soual», renchérit-on, documents à l’appui. Ils se demandent ainsi «pourquoi ces autorités n’ont pas fait appel aux riverains, censés être habilités légalement au témoignage. D’autre part, ils se réclament de l’avis de bornage et la réquisition d’immatriculation, émis par l’administration de la conservation foncière d’Agadir sur instigation de l’Etat marocain, requérant de l’immatriculation, et ce, le 15/09/1965; mais dont la démarche d’enregistrement n’a pas abouti depuis. En effet, les noms des riverains de la parcelle incriminée qui y sont cités, sont tous ceux des villageois contestataires. Ce qui constitue, selon ces derniers, une flagrante contradiction entre les noms des voisins du terrain en question cité par les témoins figurant dans l’acte de témoignage de propriété et ceux des frontaliers mentionnés dans l’avis de bornage placardé dans la commune. «C’est le tribut que nous a fait payer le colonisateur pour notre nationalisme», argument-ils. Dans la foulée, les prétendus ayants-droit en question dénoncent, en outre les vices, et non des moindres, de la démarche entreprise tout récemment par l’administration d’immatriculation foncière en faveur du terrain litigieux. Dans la mesure où celle-ci n’a pas daigné en aviser les héritiers des riverains pour leur présence le jour de l’opération de bornage, comme le stipulent les dispositions en vigueur. Dans le même registre des anomalies, les habitants mettent en cause la validé administrative du formulaire de l’avis de bornage collé dans l’enceinte de la commune de Tassrirt par les services d’immatriculation. Le document mentionne qu’il émane des services de conservation de cette ville. Alors que le terrain litigieux en question relève de la province de Tiznit et de son administration des Domaines. Celle-là même à laquelle les habitants ont adressé une pétition d’opposition, le 18/04/2006, soit un jour avant la date butoir à l’opération de bornage du terrain en question par le cadastre. Laquelle opération ne semble pas être stoppée. Mais, l’administration des domaines privés de l’Etat de Tiznit n’en a cure de tout cela. D’autant qu’elle n’a pas hésité à procéder tout dernièrement au lancement d’un avis de location par enchères de ce terrain, bien qu’il soit en litige. Et avant m


ême l’obtention du titre de propriété. Du côté de cet antagoniste, c’est justement un autre son de cloche. Le terrain d’Aït Soual est un bien domanial, nous confirme le directeur de l’administration du Domaine privé de l’Etat à Tiznit. Pour lui, c’est en vertu de l’arrêté directorial du 7 novembre autorisant l’acceptation de la donation en question que cette terre a intégré le parc foncier du Domaine privé de l’Etat. L’Etat ne fait actuellement que faire valoir son droit sur son foncier. Selon la même source, l’opération de son enregistrement à la conservation foncière suit son cours normal. Toutefois, cette affaire suscite l’indignation de tous les habitants de la région. Elle est tant suivie par l’opinion publique avec intérêt qu’elle a même mobilisé l’intervention de l’Union des associations de Tassrirt pour le Développement social qui est montée au créneau. Il faut signaler que le cas d’Aït Soual n’est pas isolé en la matière; la région regorge d’affaires similaires. Celle d’un autre terrain sis au beau milieu des vergers d’Aït Oumsnat dans la commune d’Amelnes est plus éloquente. Le responsable local de l’autorité coloniale a jeté son dévolu sur ce terrain pour l’approprier au Domaine privé de l’«Etat Chérifien». La terre en question s’était transformée en jardin potager privé dudit responsable. La méthode du transfert de ses fonciers est systématique. Optant pour une façade aux allures du respect de la légalité juridique, travestie en une donation, l’opération dissimule le plus souvent une pure confiscation à coup de pressions répressives du régime du protectorat que sous-tendent des vengeances colonialistes. Une injustice qui trouve sa cause, après l’indépendance même, dans l’analphabétisme, l’ignorance des droits et le silence des pauvres habitants, seul recours aux abus qui leur sont infligés. (id_ouchagour@hotmail. com)

IDRISS OUCHAGOUR
 
 
 
 


partn.
Site néolithique d’Amzlo: Haro sur les actes de vandalisme
Qui veut porter atteinte au site néolithique d’Amzlo? S’agit-il d’une
tentative de pillage perpétrée par des amateurs d’œuvres d’art, d’un simple
acte d’un vandale ou encore de ces chercheurs de fameux trésors?

Le Maroc foisonne en sites abritant des gravures rupestres. Le Sud du pays
s’apparente à un véritable musée à ciel ouvert. Malheureusement, les
agressions qu’ils subissent ont connu, dernièrement, une recrudescence qui
nous interpelle tous, vis-à-vis de ce patrimoine humain et met à l’ordre du
jour le devoir urgentissime de leur préservation.
La spéculation sur les auteurs et l’origine des actes répréhensibles qui ont
frappé ce site préhistorique, peu connu des gens même de la région, donnent
lieu à une multitude de conjectures. Mais, d’abord les faits. La triste
nouvelle a été propagée au plus proche village de Taourirt Ouabanarnes
(commune de Tassrirt) par des bergers qui laissent paître, de temps à autre,
leurs troupeaux aux environs du site en question.
Les habitants ont aussitôt pris soin de donner l’alerte. Après une trotte de
3 km à partir du village, on se trouve au pied des parois escarpées de
l’Adrar M’korn (point culminant de l’Anti-Atlas), plus exactement sur son
versant Sud.
A son approche, sur le flanc Ouest d’une immense table rocheuse surélevée
aux allures d’un grand autel de sacrifice (justement, appelé par les locaux
Issli N’tgzzir), l’on est «assailli» d’emblée par de superbes gravures de
bovidés et antilopes. Par terre, tout près, sur une surface triangulaire
d’une roche-support de taille moyenne s’affichent à l’œil deux bovidés et un
cervidé.
A priori, on dirait une stèle monolithique. Juste à côté s’imposent à la vue
un petit terril de déblai et une immense excavation sur le côté gauche au
niveau du sol sur lequel repose le monolithe. Lequel est visiblement
sillonné, par ailleurs, d’une longue fissure qui le scinde en deux .
En l’absence, apparemment, d’éventuels coups sur la roche, on incrimine
facilement une érosion naturelle. Le site non surveillé d’Amzlo comporte
deux fresques sur lesquelles nous avons comptabilisé, en tout, un cervidé,
un symbole solaire, deux antilopes et six bovidés.
Les outrages du temps ne semblent pas trop les entamer, malgré leur âge qui
devrait remonter à la période bovidienne qui oscille entre 4000 et 2000 ans
avant J.C. C’est dire l’importance et la valeur historique de ces œuvres
d’art. Pour les habitants du village de Taourirt Ouabanarnes, cet acte de
sape qui a visé le site d’Amzlo, ne relève pas d’une «énigme». Leur propos
est sans équivoque: «Nous sommes convaincus qu’il s’agit là de chercheurs
d’anciens trésors».
Toutes les sépultures isolées du coin sont aussi profanées. Les chercheurs
opèrent toujours de la même manière pour la fouille des tombes visitées. «Ce
sont des mains étrangères qui ont commis ce vandalisme. Cela fait des
siècles que les gens d’ici côtoient ces figurations sans jamais tenter
porter atteinte à leur intégrité». Quant à l’hypothèse incriminant les
traqueurs de serpents (ou éventuellement écureuils, aussi, abondant dans la
région), elle reste invraisemblable.
Pour les bergers qui fréquentent ces lieux, «les pourtours de la roche en
question, étaient compacts et ne présentaient aucun accès à un quelconque
abri souterrain pour animal». Mais une autre probabilité qui reste
irréfutable, semble échapper aux habitants. Ces spécialistes de pétrographie
n’ont-ils pas fait l’objet d’une tentative de vol? Les malfaiteurs, voulant
peut-être soulever la roche dont ils devraient sous Autres chroniques :
Chronique judiciaire: 3 ans de prison pour abus de confiance


s-estimer la consistance, ne se sont-ils pas désistés devant l’échec de son
extraction? ou ont-ils été dissuadés par la grande fissure qui pourrait
fragiliser la stèle après son sciage?
Il faut dire que tout demeure possible, en raison du trafic juteux que
procurent de telles œuvres eu égard à leurs valeurs commerciales
inestimables auprès des amateurs d’œuvres d’art. Les délits du genre
demeurent, pour la plupart, peu élucidés. Au moment où de telles déplorables
déprédations semblent connaître, désormais, une récurrence déconcertante. Le
cas d’Amzlo n’est pas, justement, isolé. A titre d’exemple, l’on apprend
tout récemment, que le site gardé de l’Azib N’ikkis (plateau Yagour au
Haut-Atlas), découvert en 1959, a été dégradé. Les gravures qu’il abrite,
remontent à une période comprise entre le 7ème et le 5ème siècle avant J.C.
C’est le cas également de cet autre site d’Okaimeden, datant de la période
bovidienne, nous apprend-on sans plus, au Centre national du patrimoine
rupestre de Marrakech. Dire que c’est tristement un pan des vestiges qui
constituent un patrimoine humain millénaire qui s’estompe sous nos yeux…Pour
une déperdition, très souvent irrémédiable.

Idriss Ouchagour

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marche?

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editorial


5 décembre.2005 - 691 visiteurs

   Entretien avec le Directeur du Centre du Patrimoine
Rupestre de
Marrakech,
Monsieur Mohssine El Graoui.

Libé : Le Centre National du Patrimoine Rupestre a été
crée à Marrakech
en 1994 ; sa mission est d’inventorier , étudier et
sauvegarder les sites rupestres. Combien existent
–t-ils au Maroc ?

Notre pays est riche en sites d’art rupestre, on
dénombre plus de 350 sites répartie sur l’ensemble du
territoire avec toutefois de grandes concentrations
dans certaines régions du Royaume : sur les hauts
plateaux du Grand Atlas (Oukaïmeden, Yagour et Rat),
le long de la vallée de Draa et les contreforts du
Jbel Bani, et dans les Provinces Sahariennes le long
des rives des oueds desséchées. La liste de
l’inventaire des sites rupestres ne cesse de
s’allonger avec de nouvelles découvertes ici et là.

Libé : Ces vestiges qui constituent actuellement un
précieux legs nous renseignant sur les premières
manifestations artistiques réalisées par l’homme
avant, évidemment même l’invention de l’écriture,
ont-t-ils résistés aux outrages du temps ?

Ces sites sont principalement de plein air et il faut
dire que les gravures qu’ils renferment dont certaines
ont été réalisées il y’a quelques milliers d’années,
elles ont résisté à l’érosion naturelle et nous ont
parvenu dans un bon état de conservation. La
dégradation qui s’observe actuellement sur certains
sites et qui portent atteinte à ce patrimoine est le
plus souvent, et malheureusement, liée aux actions de
l’homme, sciemment ou inconsciemment: destruction de
certains sites par l’exploitations des blocs pour la
construction d’autres font l’objet de pillage par les
amateurs et les collectionneurs des œuvres d’art.

Libé : Sous d’autres cieux, par exemple en France,
pour la protection
de son patrimoine rupestre, le ministère compétent a
même recouru aux services des vigiles. Qu’en est –t il
céans ?

Depuis 1995, le Ministère de la Culture à mis en place
cinq gardiens dans des secteurs où se trouves un
ensembles de sites importants;il s’agit,en
l’occurrence,de ceux de l’Oukaïmeden (région de
Marrakech), Tissint(région de Tata),Ait
Ouabli(Akka),Foum Lahcen et à Tazzarine(Zagoura).
Malheureusement, nous ne pouvons pas mettre un gardien
sur chaque site. Le manque de moyens, la dispersion et
l’isolement de certains sites pose problème. L’on
imagine difficilement, par exemple, dans les régions
désertiques ,où les conditions climatiques et leur
éloignement des lieux d’approvisionnement, comment un
vigile s’acquittera parfaitement de sa mission.
D’autant plus que certains sites où les gravures sont
réparties sur des kilomètres.
Libé : Qu’elle est, donc, l’autre approche que
préconise votre
Centre pour remédier à cette problématique ?
Tout d’abord il faut sensibiliser les populations
avoisinantes à l’importance de ce patrimoine et de
l’intérêt de préserver ces vestiges, ce que nous
faisons lors de nos déplacements pour l’étude des
sites et lors des manifestations culturelles par
l’organisation d’exposition sur l’art rupestre au
Maroc.
Cependant, nous sommes convaincu que la protection des
sites passe par leur réhabilitation et leur mise en
valeur.  L’implication des populations locales dans de
tels projets est la clé de leur réussite pour une
meilleure insertion dans le tissu économique et
sociale. Aujourd’hui, nul ne peut ignorer le potentiel
touristique des ces sites qui devrait servir pour le
développement socio-économique et culturel à l’échelle
locale, régionale et nationale.
Nous espérons que ces sites recevront toute
l’attention et les égards qu’ils méritent, non
seulement de la part des institutions
gouvernementales, mais aussi des collectivités
locales. Un réel partenariat et une réelle coopération
entre les différents acteurs permettront de sauver et
de protéger ce patrimoine

Propos recueillis par Idriss Ouchagour.